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Le pape François a voulu un jubilé extraordinaire de la miséricorde

Sur la Croix, par la Croix, le Christ rejoint l’homme qui souffre.

pape  francois 2A propos du COP 21, conférence sur le climat qui a réuni cet automne les plus grands dirigeants mondiaux au Bourget, il a déclaré qu’il s’agissait de la conférence de la dernière chance car l’humanité est au bord du suicide. C’est dans ce contexte mondial de crise que le Pape a voulu un Jubilé extraordinaire de la Miséricorde, « comme un temps favorable pour l’Eglise, afin que le témoignage rendu par les croyants soit plus fort et plus efficace. » Autrement dit, selon le Pape, le besoin le plus profond de l’homme d’aujourd’hui est la révélation du Dieu de Miséricorde et de Pardon, à qui chaque croyant est appelé à rendre témoignage avec plus de force et d’efficacité. Le message est clair. C’est en la Solennité de l’Immaculée Conception, le 8 décembre 2015 que s’ouvrira l’Année Sainte.

Dans son encyclique Dives in Misericordia, parue en 1980, St Jean-Paul II avait merveilleusement expliqué la signification de la Miséricorde : « La signification véritable et propre de la Miséricorde ne consiste pas dans le regard, fût-il le plus pénétrant et le plus chargé de compassion, tourné vers le mal moral, corporel ou matériel : la Miséricorde se manifeste dans son aspect propre et véritable quand Elle revalorise, quand Elle promeut, et quand Elle tire le bien de toutes les formes de mal. » Dans la même encyclique, il avait affirmé : « La Croix est comme un toucher de l’amour éternel sur les blessures les plus douloureuses de l’existence terrestre de l’homme. »

En 2009, alors qu’il commentait le texte d’une oraison qui commence ainsi : « Dieu , qui montres Ta Toute Puissance quand Tu pardonnes et prends pitié sans te lasser » , Benoît XVI disait : « Le sommet de la Puissance de Dieu est la Miséricorde et le pardon…Le véritable pouvoir est le pouvoir de la  grâce et de la Miséricorde. Dans la Miséricorde, Dieu démontre le véritable pouvoir. » « Dieu a souffert et dans le Fils, Il souffre avec nous. Et cela constitue le sommet le plus élevé de son pouvoir qui est capable de souffrir avec nous. Ainsi, Il démontre le véritable pouvoir divin : Il voulait souffrir avec nous et pour nous. Dans nos souffrances, nous ne sommes jamais seuls. Dieu, dans Son Fils, a tout d’abord souffert et à présent Il est près de nous dans nos souffrances. »

Sur la Croix, par la Croix, le Christ rejoint l’homme qui souffre. L’amour éternel vient toucher ses blessures les plus douloureuses. La Croix Glorieuse nous enseigne que Dieu peut « entrer » en nous par nos souffrances, nos épreuves, nos blessures, qui sont autant de béances, d’ouvertures, de portes, que nous pouvons Lui ouvrir ou Lui fermer quand, par exemple, nous restons repliés, enfermés dans la douleur, le chagrin, l’angoisse. Si  nous choisissons de les ouvrir, ces portes deviennent les portes de la grâce par lesquelles Dieu  entre pour réaliser ce que Lui seul peut faire : « tirer le bien de toutes les formes de mal. » Alors souffrances, épreuves et blessures, seront autant de portes saintes ! Grâce au Christ, il n’y a pas de voie sans issue. Grâce à la Miséricorde, tout est toujours possible. A nous d’en témoigner avec force !