Chic le Carême

40 jours

4o jours pour réveiller la grâce de notre baptême, 40 jours pour devenir plus vivants , 40 jours accompagnés par le Christ qui nous donne les armes de l’aumône, de la prière , et du jeûne pour cheminer.

Le jeûne

Il n’est guère prisé aujourd’hui dans nos sociétés de consommation. Pourtant, l’homme étant âme et corps, il ne servirait à rien d’imaginer une religion purement spirituelle. Pour s’engager, l’âme a besoin des actes et des attitudes du corps. Le jeûne, qui sera toujours accompagné de prière, n’est pas un exploit ascétique, mais un geste religieux pour se tourner vers le Seigneur dans une attitude de dépendance et d’abandon. Bien sûr, à chacun , selon son contexte social et familial, de discerner la manière ajustée pour vivre discrètement ce jeûne (une certaine privation de nourriture, le renoncement à certaines gratifications immédiates) Qu’il manifeste le choix d’un détachement de biens légitimes pour un attachement à celui qui est la source de tout bien .

 

La prière

Elle est la relation à Dieu, une relation au Père, par le Fils, dans le Saint Esprit. Cette relation est d’abord écoute dans le secret de mon cœur de la Parole de Dieu. Cette relation est nourrie aussi par les sacrements. Sans l’Eucharistie du dimanche, nous sommes dévitalisés, nous nous desséchons

«  Nous ne pouvons vivre sans le dimanche» martyrs d’Afrique du Nord

Le carême est le temps privilégié pour recevoir le sacrement du pardon. Nous sommes appelés par Jésus à la perfection de l’Amour, qui n’a rien à voir avec l’impeccabilité. Un chrétien n’est pas quelqu’un qui cherche à être moralement impeccable, et qui réduit la religion à une morale, c’est quelqu ‘un qui s’efforce, dans un dialogue avec le Dieu-Amour  de vivre en disciple du Christ, c’est-à-dire à écouter Sa Parole, à la mettre en pratique, à accueillir le Salut, la Paix, la Miséricorde de Dieu et Son pardon, à accueillir l’Esprit Saint . C’est l’Esprit Saint et la Parole de Dieu qui, peu à peu, pas à pas, vont nous transformer. L’agent de notre transformation c’est l’Amour et non pas la volonté d’être impeccable. Le sacrement du Pardon n’est pas une convocation au tribunal de ma conscience ; il s’inscrit dans un dialogue d’Amour, et cela se manifeste dans la manière de se confesser : non pas : « Je m’accuse de… » où je m’érige en juge de moi-même, et où tout se passe entre moi et moi, mais : «  Je Te demande pardon…à Toi qui m’aime, à Toi, mon Père »

L’aumône

L’authenticité de cette transformation se prouve par la relation à l’autre, mon frère, ma sœur en humanité : « Celui qui dit : « J’aime Dieu » et qui n’aime pas son frère est un menteur. » (St Jean) Pour toute la bible, l’aumône, geste de bonté de l’homme pour son frère, est d’abord une imitation des gestes de Dieu qui, le premier, a fait preuve de bonté envers l’homme. Ici, on peut continuer à citer St Jean :

« Comment l’Amour de Dieu demeurerait-il en celui qui ferme ses entrailles devant son frère nécessiteux ? » ( I Jean 3, 17 )

Comment célébrer le sacrement de la communion eucharistique sans partager fraternellement ses biens ?