Alliance avec Marie

Une scène de l’Evangile est comme la récapitulation et l’icône du Mystère auquel la communauté est consacrée. Il s’agit de la scène du transpercement du Christ en croix, décrite par l’apôtre saint Jean. Du côté du Christ, pourtant déjà mort, le coup de lance du soldat fait jaillir le sang et l’eau.

Pour l’évangéliste, cette scène est l’achèvement des Ecritures et de l’œuvre de Jésus : «Tout est accompli.»

Alors, la Croix du Christ apparaît comme déjà glorieuse : dans une sorte de Pentecôte anticipée, Jésus transmet son souffle, qui est l’Esprit-Saint. Pour le quatrième Evangile, la mort du Christ en croix est déjà sa glorification et le don de l’Esprit à l’humanité : l’eau, le sang étant figures des sacrements fondateurs de l’Eglise. Il est alors vrai de dire que « C’est du côté du Christ endormi sur la Croix qu’est né l’admirable sacrement de l’Eglise tout entière. »

Mais avant que le disciple bien-aimé ait levé les yeux « vers celui qu’ils ont transpercé », avant qu’il ait pu être constitué témoin de ces choses, il a reçu Marie pour Mère et il a accepté de la prendre chez lui… comme si le consentement du disciple – et de tout disciple – au mystère de la Croix salvatrice devait d’abord passer par la reconnaissance et l’acceptation de la maternité de Marie. Pour pouvoir dire « oui » à la Croix du Christ en nos vies, il faut entrer dans le « fiat » de la Mère, debout au pied de la croix de son fils, intercédant pour les pécheurs et, dans la communion à la volonté de son fils les prenant, eux aussi, pour fils !

Les membres de la Communauté de la Croix Glorieuse font alliance chaque jour avec la Très Sainte Vierge Marie.